Climat : mon cerveau fait l'autruche

Synopsis

Bien qu’une réelle prise de conscience des populations soit en cours face aux défis liés au dérèglement climatique, les activités humaines responsables du phénomène restent peu ou prou inchangées. Comment expliquer cette inertie devant l’urgence ? Cet immobilisme collectif pourrait trouver son origine dans nos cerveaux. Nombre de biais cognitifs entravent en effet notre jugement : celui de l’optimisme, celui de la culture, selon lequel l’humain sera toujours sauvé par le progrès technologique, ou encore celui de la "confirmation". À ces mécanismes s’ajoute le phénomène psychosocial dit d’"effet spectateur" : plus nous sommes nombreux à pouvoir agir en cas de danger, plus nous nous sentons autorisés à ne rien faire... Nos habitudes contemporaines de consommation, ancrées dans les couches profondes de nos cerveaux et encouragées par le circuit de la récompense, constituent un frein supplémentaire à l’action.